Ce que tu as fait de moi de Karine Giebel

C'est la première fois que je lis un roman de Karine Giebel. Je voulais un titre qui soit disponible sur ma liseuse - rétro-éclairage indispensable pour la route de nuit - et assez prenant pour me tenir éveillée. Et ce résumé m'a attirée :   

"Personne n’est assez fort pour la vivre. Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout. La passion, la vraie… Extrême. Sans limites. Sans règles..."

Dès les premières pages, l'auteure nous plonge dans une atmosphère glauque, poisseuse, où la violence de certaines relations est parfaitement décrite. C'est dérangeant, troublant. Un thriller psychologique très addictif. Et pourtant, je sors assez mitigée de cette lecture. 

J'ai aimé la structure narrative que Karine Giebel a choisie : débuter par la fin en suggérant qu’un drame a eu lieu, et en donnant simultanément la parole aux deux personnages principaux pour nous permettre d'assembler les pièces du puzzle et donc de comprendre ce qu'il s'est passé. 

Ces témoignages alternés apportent du rythme à l'histoire, et insufflent la sensation qu'entre victime et bourreau, il n’y a qu’un pas. En parallèle, cela a généré chez moi des sentiments contradictoires et une sorte d'incompréhension permanente.

Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, et des répétitions dues aux nombreux revirements de la relation malsaine entre Laëtitia et Richard.

Cette histoire ne laisse pas indifférent, met mal à l’aise, mais je ne l'ai pas trouvée entièrement plausible. Alors que je suis sensible et empathique en général, je ne me suis pas sentie engagée émotionnellement dans ce livre. Et je n'ai pas trouvé la fin très convaincante, certainement pour la même raison. 

Bref, ce ne fut pas une lecture désagréable, elle est d’ailleurs difficile à interrompre lorsqu'on l'a commencée. Mais je suis passée un peu à côté. Je pense que je ferai un autre essai, avec un autre roman de cette auteure pour en avoir le cœur net.