La tête sous l’eau d’Olivier Adam

Olivier Adam, c'est un de mes auteurs préférés. Alors, partir en vacances sans lui, c'est presque comme voyager sans valise!

Ce roman-ci, en particulier, est une belle  "lecture-vacances". Le livre est très court - à peine plus de 200 pages - et, la plume agréable et le suspense de la partie font qu'il se lit en quelques heures - si vous êtes du genre à dévorer les bouquins comme moi.

J'adore l'écriture d'Olivier Adam : elle est jolie, à la fois sauvage et poétique, et surtout très addictive. 

J'aime aussi la façon dont il construit toujours des personnages attachants, à la psychologie fouillée. 

Dans ce roman, avec une narration à la première personne et peu de dialogues, il nous livre le point de vue d’Antoine, le petit frère de Léa, la jeune fille disparue puis retrouvée. On a presque l’impression d'être dans sa tête. C'est un gamin solitaire, très sensible et très attachant. J'ai apprécié que ce soit lui qui nous confie les inquiétudes et les questions douloureuses de sa famille, avec sa manière assez crue, et directe, de s’exprimer.

Olivier Adam a également choisi d'entrecouper son récit de lettres, ou plutôt de mails écrits par Léa, à l’amour de sa vie resté à Paris lorsqu'elle a déménagé avec ses parents et son frère. Ils permettent de comprendre l'état d'esprit de la jeune fille, avant sa disparition, mais aussi après, et cela attise encore le suspense.

Il y a des romans qui te happent dès les premiers mots, "La tête sous l’eau" en est un. On fait défiler les pages pour connaître la suite et on ne le lâche pas avant la fin. Et surtout, Olivier Adam a ce don de nous faire partager les épreuves difficiles de la reconstruction de Léa et de la famille toute entière, de nous bouleverser, de nous faire entrer en empathie avec eux. 

En bref, c'est une agréable lecture, dont le thème n’a rien de très innovant, mais qui m'a beaucoup plu grâce à l'intelligence de l'écriture et la finesse dans l'élaboration des personnages.