Les découvertes de Nathalire

C'est la première fois que je lis un roman de Karine Giebel. Je voulais un titre qui soit disponible sur ma liseuse - rétro-éclairage indispensable pour la route de nuit - et assez prenant pour me tenir éveillée. Et ce résumé m'a attirée :    "Personne n’est assez fort pour la vivre. Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout. La passion, la vraie… Extrême. Sans limites. Sans règles..." Dès les premières pages, l'auteure nous plonge dans une atmosphère glauque, poisseuse, où la violence de certaines relations est parfaitement décrite. C'est dérangeant, troublant. Un thriller psychologique très addictif. Et pourtant, je sors assez mitigée de cette lecture.  J'ai aimé la structure narrative que Karine Giebel a choisie : débuter par la fin en suggérant qu’un drame a eu lieu, et en donnant simultanément la parole aux deux personnages principaux pour nous permettre d'assembler les pièces du puzzle et donc de comprendre ce q...

C'est dans le cadre de l’opération Masse Critique spéciale « Lectures d’été » de Babelio, en partenariat avec Lisez.com et RTL, que j'ai lu "Un dernier été" d'Elin Hilderbrand, qui sortira le 1er juin 2023. C'est le premier livre que je lis de cette auteure, et j'ai donc effectué quelques recherches sur elle avant de l'entamer. J'ai appris notamment qu'elle était surnommée la "reine du roman d'été" et qu'elle vivait vraiment à Nantucket où elle situe l'action de nombre de ses romans. "Un dernier été" fût une jolie surprise car Elin Hilderbrand y a inséré une touche paranormale en parallèle de l'enquête sur l'accident dont Vivian, l'héroïne principale, est victime dans les toutes premières pages, et cela m'a plu. Je n'en dirai pas plus à ce sujet pour ne pas divulguer des éléments de l'intrigue. L'écrivaine a choisi d'y aborder des sujets délicats tels que l’alcoolisme et la drogue ...

Quel roman magnifique ! Mon plus gros coup de cœur depuis le début de cette année, sans conteste... C'est grâce à une collègue - plusieurs d'ailleurs - que j'ai été tentée de le lire, surtout que je venais à peine de terminer "Une minute quarante-neuf secondes" de Riss. En effet, avec "La décision", Karine Tuil a décidé de traiter aussi le thème du terrorisme, mais à travers les yeux d'une juge antiterroriste cette fois. Alma Revel, son héroïne, est un très beau personnage féminin ; toutes les femmes peuvent se reconnaître en elle. L'auteure donne à ses personnages une telle consistance que l'identification est très aisée, et ce dès les premières pages. Alma, je l'ai suivie dans son quotidien. J'ai ressenti ses moindres doutes, contradictions ou faiblesses... Tout cela renforcé par le choix de Karine Tuil de raconter, en grande partie, cette histoire à la première personne du singulier, nous faisant donc épouser ses pensées, ses réfle...

"Nous allons maintenant tourner la page. Et un beau jour, nous aurons tourné tant de pages que rien de tout cela n'aura eu lieu." Je suis tombée sur ce bouquin par hasard à la bibliothèque. C'est d'abord le titre qui m'a attirée. Puis, cette phrase, la première sur la quatrième de couverture, introduisant le résumé. Et je ne regrette pas cette découverte. Monika Fagerholm a une écriture singulière, un univers bien à elle. La structure du récit, des phrases même, est complexe et déroutante. L'auteure a choisi une narration chorale, aux voix multiples, même si Gusten - l'un des agresseurs - reste jusqu’à la fin le protagoniste principal. Elle utilise un style haché, répétitif, presque hypnotique, avec de brusques changements de rythme, embarquant le lecteur d’anecdotes en digressions, dans des allers-retours entre les époques et les personnages. J'ai trouvé ce roman très intéressant. L’intrigue est sordide, mais pas son récit. Monika Fagerholm y dévo...

Aujourd'hui, j'ai envie de partager une découverte d'un autre style... les fleurs à couper. Le printemps est là depuis un certain temps et les premières floraisons sont de retour dans les champs de fleurs à couper. J'ai découvert ce concept - importé d’Allemagne et de Suisse - il y a 2 ans et je n'y trouve que des avantages.  D'abord, j'adhère complètement au principe écoresponsable, de favoriser le circuit-court, les producteurs locaux, en achetant ces fleurs fraîches, locales et de saison, surtout quand on sait que la majorité des fleurs vendues chez les fleuristes traditionnels viennent de l’autre bout du monde. J'adore aussi le fait de pouvoir me promener librement dans ces champs, de choisir les fleurs selon mes goûts, de les couper moi-même (avec un couteau ou sécateur mis à disposition), et de composer un beau bouquet pour moi ou à offrir.  Enfin, c'est très pratique et basé sur la confiance et l’honnêteté entre les producteurs et les clients....

  "Rachel et Vincent s'aiment depuis l'adolescence. Une passion indéfectible. L'avenir semble tout tracé jusqu'au jour où, l'avant-veille de leur mariage, Vincent disparaît. On retrouve sa moto accidentée sur le bord de la route, mais pas de corps. Six ans plus tard, Rachel s'est reconstruite. Mais son monde s'écroule à nouveau quand, au détour d'une rue parisienne, elle l'aperçoit. Vincent. C'est lui, elle en est sûre. Persuadée que l'homme de sa vie est bien vivant, elle va se lancer à sa poursuite. Avec une question en tête, obsédante : s'il n'est pas mort, pourquoi a-t-il disparu ?" Forcément, curieuse comme je suis, en lisant ce résumé, j'ai eu envie de connaitre le fin mot de l’histoire. Malheureusement pour moi, j'ai été déçue. L’écriture de Delphine Giraud est légère, fluide, très facile à lire. Elle a choisi une narration à la troisième personne, nous faisant suivre le point de vue et les sentiments de plus...

En fan inconditionnelle d’Olivier Adam que je suis, je ne pouvais que lire son dernier roman "Dessous les roses" dès que je l'ai aperçu à la bibliothèque.  A la lecture du résumé, il est clair que, dans ce livre, l'auteur va évoquer un de ses thèmes de prédilection : les liens familiaux - en particulier fraternels ici -  avec tous les non-dits, les apparences, les absences, les secrets, les souvenirs, les rancoeurs et reproches qu'ils comportent, et ce dans les circonstances particulières de l'enterrement du père.  Il a choisi d'aborder cela sous forme d'une pièce de théâtre en trois actes (un par jour) comprenant plusieurs scènes où les trois enfants de la famille s'expriment tour à tour, racontant chacun leur vérité. Le récit diverge donc de l'un à l'autre, selon les perceptions de chacun. J'ai beaucoup aimé cette plongée au cœur des pensées des personnages et cette alternance des points de vue, qui prouvent que ce n'est pas parce...

C'est avec énormément de plaisir que j'ai reçu, dans le cadre de la Masse Critique Mauvais Genres de Babelio (mars 2023), L'homme dans la Berlingo avec le cadavre et le couteau de Bruno Dinant. J'aime beaucoup découvrir des écrivains belges, anciens enseignants de surcroît. Pourtant, mon choix dans la liste de l'opération Masse Critique a d'abord été motivé par le titre, intrigant, et par le résumé, qui m'a immédiatement attirée : "Rafaelo Adreani, modeste employé d'une société informatique, est appelé en pleine nuit par la belle Davina de Saint-Clair, dont il est secrètement amoureux. En pleurs, elle lui confie avoir tué un homme qui voulait la violer et compte sur lui pour l'aider. La belle joue-t-elle un double jeu dans le but de le manipuler ? C'est déjà trop tard : le voilà embarqué dans une affaire de meurtre avec un cadavre sur le dos..." J'ai passé un moment très agréable avec ce roman. Assez vite, l'auteur nous entraîne...

Il y a des êtres qui nous touchent plus que d'autres, sans que l'on sache vraiment pourquoi ni qu'on les connaisse réellement... un ressenti furtif, une sensation, une intuition peut-être... Charb était de ceux-là pour moi, depuis toujours. J'ai donc été particulièrement secouée par sa mort dans l'attentat du 7 janvier 2015, et intéressée par "Une minute quarante-neuf secondes" de Riss lorsque j'en ai entendu parler.  Dès les premières lignes, je suis conquise, par la lucidité, l'humilité, la sincérité qui s'en dégagent : "Se croire capable de partager cette expérience avec les autres est une entreprise perdue d'avance." Et c'est exactement ce que je ressens également : il va être extrêmement difficile de partager cette expérience, mais je vais essayer quand même.  C'est un livre bouleversant, qui m'a fait pleurer mais aussi rire, Riss n'est pas un membre de Charlie Hebdo pour rien.  Il y rend hommage à ses collègu...